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Dekker gagne sa troisième étape alors que Pantani abandonne, torturé par ses intestins.
publié le 20 juillet 2000 à 2h24

Lausanne envoyé spécial

Le Néerlandais Erik Dekker a remporté hier sa troisième étape du Tour, entre Evian et Lausanne (155 km). Comme un chien d'arrêt, Dekker a sauté à 20 mètres de la ligne sur Mario Aerts, petit lapin de la Lotto sur lequel le peloton, emmené par Zabel, a roulé ensuite sans donner un coup de frein. Dekker (Rabobank) était tellement content qu'il ne voulait plus rendre Aerts qui était tout plat. Dekker courait dans tous les sens et faisait non-non de la tête en tenant le coureur de la Lotto par la peau du cou en disant: «C'est extraordinaire.» Aerts, les bras croisés, attendait que Dekker arrête de gigoter et qu'il le repose à terre: «A la flamme rouge, je me suis dit que je n'étais pas mal placé, puis j'ai senti que le peloton revenait. Je n'ai pas su gérer le sprint et voilà.» Un dicton flamand dit que «quand un Hollandais ne t'a pas couillonné, c'est qu'il a oublié.» Les dictons ont du bon. Et Mario Aerts est le couillon du jour.

Etape cabossée. Quant à Dekker, il embrassait tout ce qui se trouvait à sa portée. Ses yeux étaient tout mouillés comme les chiens qui mangent trop de sucre. Aerts, 25 ans, en est à son deuxième Tour. En rentrant à son hôtel, son maillot faisait une bosse dans le dos. L'étape était cabossée avec le passage du col des Mosses (1 445 m) au kilomètre 54. L'Italien Massimiliano Lelli (Cofidis), seul devant, sert d'appât à huit coureurs qui compteront 1'30" d'avance à 70 km de l'arrivée. Les Telekom se réveillent enfin, plient leur pyj