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Libération

Commesso, belle est la cuisse

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L'Italien bat Vinokourov au sprint. A la veille du contre-la-montre, le peloton musarde à 15 minutes.
publié le 21 juillet 2000 à 2h27

Fribourg-en-Brisgau (Allemagne) envoyé spécial

Hier la 18e étape a été remportée par l'Italien Salvatore Commesso grâce à un art du sur-place et à un terrible coup de reins. Comesso a de l'or dans les jambes. Quand il était petit, la soupe lui descendait directement dans la cuisse. C'est pour ça qu'il est tout dodu. Car la soupe de maman Commesso a toujours été infiniment supérieure à celle de Mme Vinokourov. Voilà comment on devient champion. Par la soupe. C'est une démonstration fantaisiste, mais pas autant que l'arrivée, où les deux hommes se sont livrés à un sur-place après 254 kilomètres de course. Le peloton, qui a compté 27' 40" de retard sur les échappés, est rentré quand même dans les délais (15' 35" à l'arrivée). Commesso a gagné d'une roue et son espièglerie l'a rendu hilare.

Fourbu. Ce coureur est un bonheur pour le suiveur. Commesso a pensé tout plein de choses de sa victoire. Il l'a résumée: «Pour moi c'est la plus belle étape du Tour.» Il aurait presque essuyé une larme tellement il riait. Pourtant, le matin de l'étape le champion d'Italie 1999, qui avait déjà remporté une étape du Tour l'année dernière à Albi, se sentait tout fourbu après les Alpes. Il a interrogé ses jambes, car souvent dans les cas de grandes fatigues, le cerveau peut se cacher dans la région du ménisque: «Je me suis demandé si elles allaient suivre. Et elles suivaient.» Elles l'ont porté jusqu'à la victoire, qui n'était pas acquise, car ce diable de Jacky Durand (Lotto-Adecco) remue de parto