Rome de notre correspondant
Bientôt les sportifs italiens dopés ne seront plus considérés comme des victimes, mais risqueront la prison. Après un parcours long et tortueux, la loi contre le dopage en Italie vient de franchir l'avant-dernière étape. Mercredi, les députés transalpins ont approuvé, à une très large majorité (247 voix pour et seulement 5 voix contre), le projet présenté par la commission des affaires sociales, soutenu par la ministre des Sports Giovanna Melandri. L'opposition de droite (200 députés) s'est abstenue. «L'époque où le Comité olympique italien (Coni) se contrôlait lui-même est en train de finir», s'est réjouie Marida Bolognesi, présidente de la commission parlementaire.
Après les scandales qui, en 1998, révélèrent que le laboratoire du Coni n'effectuait pas de tests de dépistage sérieux, l'Italie a décidé de se doter d'une commission de contrôle autonome, rattachée au ministère de la Santé. L'article 9 de la loi prévoit également des sanctions très lourdes contre les trafiquants de substances dopantes: «Toute personne qui procure, administre, absorbe ou favorise l'utilisation de médicaments non justifiés par des maladies, donc destinés à altérer les prestations athlétiques est punie de la réclusion de trois mois à trois ans et d'une amende de 15 000 à 350 000 francs.» Les peines sont aggravées si l'absorption des produits en question entraîne des problèmes de santé, si l'athlète est mineur, ou encore lorsque le fournisseur est membre du Coni ou d'une a