Valentino Rossi avait largement marqué le monde des Grands Prix avec ses frasques et surtout ses deux titres de champion du monde 125 et 250. Voilà que l'enfant de Tavullia vient de donner une leçon à tous ses adversaires en remportant à Donington, il y a quinze jours, sa première course en 500. Ce n'est pas faute d'avoir essayé au cours des précédents Grands Prix de la saison. Valentino Rossi a toujours su montrer son talent quelque soit la machine qu'il pilotait. Après avoir flirté avec la gagne trois fois en huit Grands Prix, «Rossifumi» surnom tiré du prénom de Norick Abe, son idole, s'est enfin imposé sous la pluie du circuit anglais, prenant tous les risques et remontant de façon magistrale de la huitième place pour s'imposer devant Kenny Roberts Junior et Jeremy McWilliams. «Mon objectif n'a jamais été de gagner une course en 500 mais d'en remporter beaucoup plus» dira sobrement le pilote Honda après l'arrivée.
Nature. Carlo Pernat, l'ancien responsable d'Aprilia qui lui avait fait signer son premier contrat 125 en 1995, ne se montre pas surpris par une telle réussite. Pour Pernat, Valentino vient de prouver que son passage cette saison dans la catégorie reine n'avait rien d'usurpé. «Rester un an de plus en 250 était inutile, explique l'ex manager. Valentino a beaucoup mûri. A 21 ans, c'est un vrai professionnel. Aujourd'hui il possède cinq ans de plus que ce qui est inscrit sur sa carte d'identité.» Talent naturel qui fait l'unanimité du circuit moto, Rossi a largemen