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Libération

Avec Anelka, le PSG veut brancher les cités

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par Grégoire POURTIER
publié le 24 juillet 2000 à 2h31

Il y avait 22 000 spectateurs, samedi soir, au Parc des Princes. Combien s'étaient déplacés pour Nicolas Anelka? La présentation de l'homme qui vaut 220 millions de francs avait en tout cas convaincu les indécis de venir découvrir ce PSG version 2000-2001, opposé aux Corinthians de São Paulo (2-2). L'apparition sur écran géant de la star, assise dans les tribunes, le confirme: débardeur en laine et lunettes de soleil sur le crâne, il rivalise largement à l'applaudimètre avec les 22 acteurs en short chargés d'animer la soirée sur la pelouse. C'est ça, l'effet Anelka. Avant d'être un succès sportif, c'est une réussite marketing indéniable. D'ailleurs, les maillots floqués du numéro 9 font déjà florès. «Cela fait même une semaine que l'on en vend, et samedi, c'était de la folie», annonce, débordé, un vendeur de la boutique du PSG.

«Mal aux dents.» Pourquoi un tel déferlement? Le montant du transfert ne choque pas. Les supporters pensent que c'est le prix à mettre pour construire une grande équipe. Pour Abdallah, 20 ans, c'est aussi «le prix de la crédibilité» pour le club et pour le football français pillé de ses meilleurs joueurs. Par contre, ce qui chagrine unanimement les travées du Parc, c'est le «gaspillage», dixit Corentin, 14 ans, du rachat 44 fois plus cher d'un joueur formé au club et vendu trois ans plus tôt pour cinq millions à Arsenal. «Ça fait vraiment mal aux dents», dit Adrien, 24 ans.

A la mi-temps, Nicolas Anelka descend sur la pelouse pour la présentation offici