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Libération

Le retour des crampons et des millions

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publié le 28 juillet 2000 à 2h38

De un à dix, tel est désormais le gap financier qui se creuse entre les petits poucets de la D1 française et le plus dépensier. Les dix-huit clubs se retrouvent pourtant dans une même course au titre qui débute ce soir avec les deux matchs avancés de la première journée ­ Marseille-Troyes et PSG-Strasbourg ­ et s'achèvera dans dix mois. Quand la moitié de ces clubs limitent leur budget de transferts à moins de 50 millions de francs, le PSG de Canal+ a d'ores et déjà déboursé 454 millions alors que l'intersaison ne s'achève que fin août. Son budget sera du même ordre cette année, soit moitié plus que son budget annuel de fonctionnement il y a deux ans.

Marseille en crise. Le club parisien a fait sauter la banque en ramenant au bercail Nicolas Anelka, son jeune joueur vendu à Arsenal pour 5 millions de francs en 1997, et racheté au Real Madrid pour 216 millions de francs la semaine dernière, aux termes d'interminables négociations à rebondissements. Il s'agit du plus gros transfert jamais signé par un club français. Le club de Laurent Perpère, qui renoue cette année avec la Ligue des champions grâce à sa deuxième place, voulait totalement remodeler son équipe. Il a ainsi notamment «plumé» un club marseillais en pleine crise en débauchant les services des milieux de terrain Stéphane Dalmat, pour 70 millions de francs, et Peter Luccin, pour 90 millions.

Monaco, le champion en titre, devrait bénéficier du troisième budget français cette année avec environ 375 millions de francs, de