Menu
Libération

Double traque à l'EPO aux Jeux

Article réservé aux abonnés
par
publié le 2 août 2000 à 3h09

Les jours de l'EPO semblent comptés. Hier, à Lausanne (Suisse), les experts scientifiques ont validé les tests de dépistage australien et français de l'érythropoïétine pour une utilisation complémentaire aux Jeux olympiques de Sydney. Ce test devra toutefois encore obtenir le feu vert de la commission juridique du Comité international olympique (CIO), avant que sa commission exécutive l'entérine définitivement, les 28 et 29 août.

Précautions. L'obstacle juridique devrait être franchi, car le groupe de treize experts ­ six pour la commission «biochimie et dopage» du CIO et sept scientifiques externes au mouvement sportif, sous la houlette d'Alexandre de Mérode, président de la commission médicale du CIO ­ a pris d'avance le maximum de précautions en décidant de l'utilisation combinée des deux méthodes. Prises individuellement, elles pouvaient comporter des angles d'attaque par les juristes. Combinées, la méthode française (à partir de l'urine) et l'australienne (à partir du sang), «rendent le processus de contrôle fiable à 100 %», selon le Pr Jacques de Ceaurriz, qui a piloté le projet français. «Un test proche de la perfection», a déclaré pour sa part Rimantas Kazlaukas, directeur de l'Institut australien des sports.

«Le test australien seul pourrait ne pas résister devant un tribunal, a précisé le prince de Mérode. La méthode française est extrêmement prometteuse seule, mais elle présente encore quelques petits problèmes. La combinaison des deux méthodes donne des garanties e