C'est avec un immense soulagement qu'a été accueillie à Cuba la décision du conseil de la Fédération internationale d'athlétisme (IAAF) de réduire, de deux à un an, la suspension de leur compatriote Javier Sotomayor. Cette mesure de clémence permet au sauteur cubain de rêver à un deuxième titre olympique, après celui obtenu, en 1 992, aux Jeux de Barcelone. Mais il n'y a que les supporters de Sotomayor pour se réjouir d'une telle décision, qui grignote un peu plus le crédit de l'IAAF.
Par enchantement. Son conseil a justifié sa décision «en raison de circonstances exceptionnelles». Il y a tout juste un an, la Fédération internationale était pourtant persuadée que l'athlète cubain avait eu recours à un produit dopant, puisque contrôlé positif à la cocaïne, lors des Jeux panaméricains, à Winnipeg, au Canada. Sotomayor avait été immédiatement innocenté par la Fédération cubaine.
Celle-ci se réjouit aujourd'hui de la volte-face de l'IAAF, en émettant toutefois un bémol. Le président du mouvement sportif cubain, Humberto Rodriguez, déclare avec aplomb: «Nous sommes satisfaits, mais pas complètement. Des doutes ont été émis sur l'innocence de notre athlète, mais nous n'abandonnons pas l'espoir de le voir complètement innocenté.» Sotomayor avait été banni de toutes compétitions jusqu'en juillet 2 001, mais, comme par enchantement, sa peine est réduite au moment idéal pour qu'il puisse disputer les Jeux de Sydney au mois de septembre. Juan Antonio Samaranch, le président du Comité int