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Libération

Les dopés du Tour étaient tous malades!

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Le milieu du vélo prend leur défense.
publié le 10 août 2000 à 3h21

Alors comme ça des mauvais esprits seraient en train de s'acharner sur de pauvres «forçats de la route», malades de surcroît. D'accord, 45 % des 96 contrôles effectués sur 71 coureurs lors du dernier Tour de France se sont révélés positifs (Lire Libération de mercredi). Et la plupart des coureurs, dont l'identité n'a pas été révélée par le Conseil français de prévention et de lutte contre le dopage, avaient pour la plupart de bonnes raisons d'avoir recours à des produits interdits.

D'ailleurs, l'Union cycliste internationale (UCI), dont le crédit emprunte le même chemin que celui de la Fédération internationale d'Athlétisme, et qui fait une distinction entre produits interdits et produits autorisés sous restriction, a considéré ces cas comme non sanctionnables, en estimant qu'ils avaient des «justifications thérapeutiques».

Alors, à quoi bon charger un peu plus tous ces pédaleurs de l'impossible? Au lendemain de la révélation de cette nouvelle affaire de dopage ­ car c'est bien de cela dont il est question ­, les réactions sont assez unanimes pour prendre la défense des coureurs.

Ainsi, Manolo Saiz, directeur sportif de l'équipe espagnole Once, a accusé: «Une main noire veut faire du mal au cyclisme.» «Je me fiche de savoir ce que disent ces messieurs, parce que je suis sûr que leur unique but est d'alarmer, d'attaquer le cyclisme et d'utiliser des demi-vérités en les orientant vers le scandale.»L'ancien champion du monde belge Claude Criquelion, aujourd'hui directeur sportif d