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Libération
Interview

«Le système protège le sportif qui a triché»

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Cyclisme. Daniel Baal, président de la Fédération française.
publié le 14 août 2000 à 3h25

Mardi dernier, le Conseil de lutte et de prévention du dopage (CPLD) révélait la présence de produits dopants (corticostéroïdes, salbutamol ou terbutaline) dans 43 des 96 prélèvements effectués lors du dernier Tour de France. Trois jours plus tard, l'Union cycliste internationale (UCI) accusait le CPLD de «malhonnêteté intellectuelle» en lui reprochant d'avoir assimilé à du dopage des soins médicaux prescrits aux coureurs.

«La présence de substances dont l'utilisation est soumise à certaines restrictions, décelée dans certains échantillons d'urine, a été justifiée par des prescriptions médicales dûment enregistrées préalablement dans le livret de santé du coureur, conformément au règlement du contrôle antidopage», justifiait l'instance dirigeante du cyclisme international. Daniel Baal, président de la Fédération française de cyclisme (FFC), revient sur cette question de la justification thérapeutique.

N'y a-t-il pas une certaine schizophrénie à tolérer, sur certificat médical, des médicaments, par ailleurs interdits pour propriétés dopantes?

C'est le fond du problème, et je conçois parfaitement qu'il y ait débat. Je pense vraiment que

le CPLD, l'organisme de réflexion composé de compétences médicales, juridiques, éthiques et sportives, devrait réfléchir à cette question. Est-il acceptable de maintenir certaines substances, même en cas de besoin thérapeutique? Je n'ai pas de réponse définitive sur le sujet. J'entends beaucoup de monde dire: «Si on est malade, on ne doit plus avoi