Budapest envoyé spécial
Tandis qu'une armée de mécaniciens intervenait sur le train avant de sa voiture arrêtée sur la grille de départ, Hakkinen fait mine de s'en désintéresser pour préserver sa concentration. Chacun son boulot. Pour le Finlandais, installé en deuxième ligne, il allait falloir faire sauter le bouchon formé par la Ferrari de Schumacher et la McLaren de son équipier Coulthard.
Banco. Quelques secondes après le départ, le miracle s'est produit. La McLaren de l'Ecossais a hoqueté une fraction de seconde. Les roues de la Ferrari ont trop patiné. Et Hakkinen a entrevu une faille. Il n'a pas hésité à y glisser l'avant effilé de sa monoplace. En lui laissant un minimum de place à l'intérieur du virage, Schumacher a fait le maximum pour préserver l'avantage de sa pole position. Mais pas plus, pour ne pas se retrouver dans une position délicate. L'Allemand, après deux abandons dans le premier virage et même s'il jure ne pas y avoir pensé à l'instant de lâcher les 800 chevaux de sa Ferrari, est le mieux placé pour savoir qu'il n'a plus la moindre marge de manoeuvre. Avant même le départ de cette douzième manche de la saison, il se doutait qu'il ne pourrait pas, cette fois, jouer les gros bras pour défendre sa position.
Le problème, c'est que l'Hungaroring est un tracé ridiculement tortueux qui ne laisse pas beaucoup d'espoir pour les dépassements. A la sortie du premier virage, avec une piste dégagée devant lui, Hakkinen peut savourer le formidable banco qu'il vient de r