A Sydney, elle briguera l'or olympique du 100 m haies. Mais avant, elle pourrait bien rafler une partie des 50 kg d'or promis par la Golden League d'athlétisme. L'Américaine Gail Devers tentera, demain à Monaco, d'inscrire sa quatrième victoire consécutive sur un circuit doré. Circuit qui exige cinq succès pour le partage du pactole. Gail Devers n'aurait donc plus qu'à gagner l'une des deux étapes suivantes, à Bruxelles le 25 août, puis à Berlin le 1er septembre.

Sa mission ne s'annonce pas vraiment impossible. Forte des quatre meilleurs chronos de l'année et d'une place au sommet de la hiérarchie mondiale sur le 100 mètres haies ­ avec 12 secondes 33 -­, la Californienne a outrageusement dominé ses rivales cette saison. Et ce, dès sa première apparition européenne, le 30 juillet dernier à Rome (12 secondes 47). Un seul faux pas: celui du 100 m des sélections américaines, le mois dernier à Sacramento (Californie), où elle a manqué sa qualification. Et, incidemment, l'espoir de s'attribuer un troisième titre olympique d'affilée après Barcelone (1992) et Atlanta (1996). Tant pis. Gail Devers ­1,60 m pour 52 kg­ , s'est depuis centrée sur le 100 m haies pour décrocher les lauriers qui lui ont échappé lors des deux précédentes olympiades. Résultat: en Californie, elle abaissait, à 33 ans, son record national à 12 secondes 33. Avant de courir en 12 secondes 39, à Zurich, avec un vent défavorable. Etabli en août 1988, le record du monde de la Bulgare Yordanka Donkova ­ 12 secondes