C'est peut-être l'une des pires humiliations de l'histoire de la Seleção. Le Brésil a sombré, mardi soir au Stade Nacional de Santiago, en match éliminatoire de la Coupe du monde 2002, face au Chili (3-0). C'est l'intenable Marcelo Salas, l'attaquant chilien de la Lazio, qui a offert les deux premiers buts à ses coéquipiers Fabian Estay et Ivan Zamorano. Avant de corser l'addition d'un coup de patte personnel, à un quart d'heure du coup de sifflet final, sous les ovations de 60 000 Chiliens comblés. Les fans brésiliens, eux, ont nettement moins goûté cette deuxième défaite en éliminatoires de l'équipe quadruple champion du monde. La rencontre à peine finie, la presse brésilienne stigmatisait «la pire défaite jamais enregistrée en phase éliminatoire», dixit le populaire commentateur Galvao Bueno. «Il y a, à coup sûr, une crise qui se dessine», constatait pour sa part Paulo Roberto Falcao, ancien attaquant reconverti dans le journalisme, qui évoquait une Seleção «méconnaissable, sans talents individuels, comme si elle n'avait pas eu le temps de s'entraîner».

De fait, la seule équipe nationale à avoir remporté quatre titres mondiaux ne semble pas au mieux de sa forme. A l'issue de cette septième journée des éliminatoires, le Brésil, avec 11 points, pointe à la quatrième place de la zone sud-américaine derrière l'Argentine (15 points), la Colombie (12 points) et l'Uruguay (11 points). Et demeure sous la menace du Paraguay, qui se déplaçait hier en Argentine. Car le parcours du Br