Rome de notre correspondant
L e 27 juin, à quatre jours du départ du Tour de France, dix-huit des vingt médecins des équipes ayant participé au Giro, le Tour d'Italie, ont fait un détour par Milan. Là, à Gallarate, dans un hôtel de la grande banlieue de la capitale lombarde, ils ont été gentiment sermonnés par l'Union cycliste internationale (UCI). Motif: un rapport médical concocté par l'UCI particulièrement préoccupant. A l'issue des tests effectués durant le Tour d'Italie, il apparaît que plus de quatre-vingts coureurs auraient présenté des traces de corticoïdes dans leurs urines. Soit environ 45% du peloton. C'est ce qu'a révélé début août le journaliste italien Eugenio Capodacqua (d'abord dans un entrefilet du quotidien la Repubblica, puis sur son site Internet personnel).
Ce chiffre de 45% est à rapprocher de celui publié récemment par le Conseil de prévention et de lutte contre le dopage, qui a révélé la présence de produits dopants dans 45% des 96 prélèvements d'urines effectués durant le dernier Tour de France. La différence, c'est qu'au Giro 2000 une vingtaine des coureurs positifs n'auraient pas pris la peine de se munir de certificats médicaux justifiant de telles absorptions pour des motifs sanitaires.
Durant la réunion du 27 juin, les services de la commission médicale de l'UCI, dirigée par le docteur Zorzoli, auraient donc demandé des explications et multiplié les mises en garde, de 9 heures du matin jusqu'au début de l'après-midi. Dans le plus grand secret. Aujo