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Libération

Guerre des brevets autour du dépistage de l'EPO

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publié le 23 août 2000 à 3h37

Le test français de détection d'érythropoïétine (EPO) se trouve au centre d'une rivalité entre deux laboratoires publics alors que le Comité international olympique (CIO) doit décider, les 28 et 29 août à Lausanne (Suisse), de le valider ou non pour les Jeux de Sydney (du 15 septembre au 1er octobre). Au plan médical, l'hormone, naturellement produite par les reins mais également fabriquée par génie génétique, est prescrite essentiellement aux insuffisants rénaux. Elle favorise la fabrication de globules rouges et, par leur intermédiaire, le transport de l'oxygène dans l'organisme en général et dans les muscles en particulier. Depuis plusieurs années, ce médicament est très largement détourné de son usage thérapeutique pour le dopage dans les sports d'endurance (cyclisme, marathon, ski de fond...).

Pour détecter la prise d'EPO lors des Jeux olympiques, un test sur les urines présenté par le Pr Jacques de Ceaurriz et le Dr Françoise Lasne, du laboratoire national de dépistage du dopage de Châtenay-Malabry, en région parisienne, ainsi qu'un autre test australien, basé sur le sang, pourraient être retenus. L'utilisation du test français, qui devait dans un premier temps être agréé en juillet pour le Tour de France, a finalement été retardé sur décision de l'Union cycliste internationale (UCI), qui, sans contester sa validité, souhaitait à l'époque pouvoir en peaufiner l'étude.

Brevet déposé. Ce test est aujourd'hui l'enjeu d'une querelle de chercheurs. Avant de rejoindre le Pr de