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Libération
Interview

«Avec mon bilan, j'ai droit à un minimum de respect»

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publié le 25 août 2000 à 3h42

Lens correspondance

Leader du championnat de France de D1, Lens a réussi un beau coup sportif et médiatique en faisant signer, pour une saison, Rolland Courbis. Adulé par certains, détesté par d'autres, l'entraîneur court désespérément, à 48 ans, après un premier titre, même s'il a déjà mené deux clubs français, Bordeaux et l'OM, en finale d'une coupe d'Europe. Interview à la veille du match Bordeaux-Lens.

Vous débutez bien à Lens avec trois victoires et un nul en quatre matchs. Après avoir entraîné Toulouse, Bordeaux et Marseille, on ne vous imaginait pas aux commandes d'un club du Nord.

La médiatisation de mon arrivée a été exagérée, pour ne pas dire ridicule. De toute façon, je n'avais aucune autre proposition en France. Je pouvais aller en Grèce, mais ça ne m'intéressait pas. Faire mon métier, c'est pouvoir le faire avec des gens que je connais, avec qui je prends plaisir à travailler. Débarquer dans un endroit sans connaître personne ne m'enthousiasmait pas.

Depuis votre arrivée, vous avez dû entendre cent fois «Courbis doit s'ennuyer à Lens car il n'y a pas de casino»...

Ça fait dix ans que je suis interdit de casino, donc ces gens-là feraient mieux de se renseigner à la police des jeux pour en avoir la confirmation. Courbis le joueur, c'est dépassé. Aujourd'hui, il faut dire «l'ex-joueur». Excepté quatre pièces dans une machine à sous, je n'ai plus mis un pied dans un casino depuis 1990.

Lens, c'est une belle opportunité pour rebondir après votre limogeage de l'OM en novemb