Spa-Francorchamps (Belgique) envoyé spécial
Privés d'un «départ-arrêté» classique, les milliers de spectateurs présents autour du circuit de Francorchamps pour assister au Grand Prix de Belgique avaient une bonne raison d'être déçus. A une époque où les dépassements se font de plus en plus rares, et où les ravitaillements en carburant et pneus entretiennent un faux suspense, le départ est un moment d'une rare intensité qui vaut souvent, à lui seul, le déplacement. Mais hier, Charlie Whiting, le directeur de course des Grand Prix, n'a pas voulu prendre de risque, surtout avec l'épingle de la Source une souricière plutôt située quelque centaines de mètres après le départ et alors que les averses matinales avaient détrempé le circuit imposant à l'ensemble des pilotes de partir en pneus pluie.
Duel gagné. Moins de deux heures plus tard, cette frustration était oubliée après une course somptueuse et riche en rebondissements. Le plus spectaculaire s'est produit cinq tours avant le drapeau à damier lorsque Hakkinen est parvenu à prendre l'avantage sur Schumacher, au prix d'une manoeuvre d'anthologie qui restera comme l'un des moments forts de la saison. Et peut-être décisif aussi. Car une vingtaine de kilomètres plus tard, le Finlandais était récompensé par la victoire, la quatrième cette année. Il pouvait s'en réjouir à voix haute. «J'ai adoré ce moment (le dépassement), ce n'est sans doute pas le cas pour Michael. Je suis surtout heureux de repartir avec dix points d'autant que