Cette fois, c'est sûr. Didier Deschamps raccroche. Promis, juré, craché. Il l'a officiellement annoncé, dans un entretien aujourd'hui à Paris-Match: «Le moment est venu d'arrêter.» La rencontre amicale France-Angleterre, samedi au Stade de France, sera sa dernière sortie en bleu. Et il entend qu'elle soit belle et glorieuse. Recordman des sélections la 103e samedi , 56 fois capitaine de l'équipe de France plus que Michel Platini , «DD», 32 ans en octobre, n'entend pas finir comme le dinosaure allemand Lothar Matthaeus: sous les lazzis. Il ne jouera pas «le fameux match de trop».
«Encore là». Sa décision, assure-t-il, est «mûrement réfléchie». A l'en croire, il l'aurait prise au soir du sacre européen de Rotterdam. «J'ai su le soir de France-Italie, à la seconde du coup de sifflet final, que je ne connaîtrais jamais quelque chose de plus fort, ni même d'aussi fort. Dans l'instant même, ma décision était prise.» Contre l'avis de son sélectionneur, Roger Lemerre. Quelques mots échangés par les deux hommes sur la pelouse, filmés et décryptés sur LCI et France 2, feront même grand bruit (1). C'est que l'affaire est grave. L'intéressé lui-même ne sait plus quoi penser. Le soir, il lâche aux journalistes, avant de monter dans le car: «Certains en ont marre de me voir. Je suis encore là, et je vais continuer.»
Car l'ombrageux Bayonnais en a gros sur la patate. Horripilé par les débats sur son âge, vexé des critiques sur ses prestations, agacé par les remarques sur la supériorité