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Libération

Des larmes aux bleus

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par Grégoire POURTIER
publié le 2 septembre 2000 à 3h57

Il plane, sur Clairefontaine, une sorte de plénitude autour de l'équipe de France. Le mythique lieu de retraite des Bleus avait l'habitude d'accueillir des joueurs tendus vers des objectifs élevés. Depuis mercredi, il reçoit une bande de copains venant prolonger l'euphorie d'une victoire arrachée il y a déjà deux mois contre l'Italie, en finale de l'Euro 2000. Ce samedi au stade de France, il s'agit d'offrir au public une ultime parade des champions d'Europe. Comme à Marseille pour la rencontre disputée contre une sélection Fifa (5-1), Roger Lemerre a reconduit l'intégralité de son groupe de l'Euro. Pour la dernière fois. Lors du prochain match, contre le Cameroun, il entamera un nouveau cycle. Sans Laurent Blanc, son «président», ni Didier Deschamps, son capitaine. «L'équipe va être construite pour gagner, assure le sélectionneur, mais je ne peux pas m'évader de l'événement».

C'est un match entre deux eaux. Entre une seconde d'éternité à Rotterdam et deux années de fastidieuses rencontres amicales pour préparer la prochaine coupe du Monde. Entre l'envie d'offrir une sortie de gala à ses deux leaders et la nécessité de répondre au défi d'Anglais revanchards depuis le 2-0 encaissé en février 1999. Entre la fin d'une époque glorieuse et le début d'une nouvelle aventure. «Ce match clôture un exercice, assure Didier Deschamps. Dès octobre, il va falloir préparer la coupe du Monde.» Avec de nombreux chantiers.

Etat d'esprit. D'abord, il y a le remplacement de Blanc et Deschamps. Su