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Le vieux pistard, le vaudou et le manoir

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Michel Rousseau, roi de la piste dans les années 50 et aujourd'hui RMiste, se dit victime d'actes de sorcellerie. Les menaces pleuvent, le bocage normand s'agite.
publié le 4 septembre 2000 à 3h58

Dampierre (Calvados)

envoyé spécial

L'ancien champion cycliste Michel Rousseau, 64 ans, médaille d'or de vitesse sur piste aux JO de Melbourne en 1956, fait le matin du 8 août 1998 une découverte qui lui dresse les cheveux sur la tête. Un cercueil miniature a été déposé durant la nuit au pied de sa boîte aux lettres. A l'intérieur, une poupée en cire percée de clous. Les gendarmes de Saint-Martin-des-Besaces se grattent la tête: «C'est la première fois qu'on voit une chose pareille ici.» Depuis, le ménage Rousseau est convaincu que le culte vaudou est dans le bocage.

Il faut dire que l'ancien champion natif du XVe arrondissement de Paris, connu autrefois sous le surnom du «Costaud de Vaugirard», a toujours été sensible aux manifestations de l'étrange. «Alors que j'étais employé comme tourneur, mon premier métier, en Afrique du Sud, ma femme me dit qu'elle a le mal du pays et voilà qu'elle me quitte avec mes gosses. A mon retour, je vais consulter un radiesthésiste qui me dit: "Mon pendule est à la verticale d'Orléans et c'est là que se trouve votre femme." Qu'est-ce que je fais? Je prends le train pour Orléans, et vous n'allez pas me croire: je la retrouve.» Pour Michel Rousseau, le spiritisme est affaire sérieuse. Un jour qu'il est réuni avec des amis pour une expérience de ce type, ils en appellent à un défunt de leur connaissance. Il est alors traversé par un courant d'air froid: «C'était comme si on m'avait enfermé dans un frigo.»

«Mal mystérieux». Pendant quarante ans, il a