La nuit dernière, à Flushing Meadows, le Français Pioline jouait gros à l'occasion des seizièmes de finale de l'US Open, face à l'Américain Todd Martin. Avant la rencontre, le Français espérait offrir un niveau de jeu plus convaincant que lors du marathon face au Britannique Rusedski, le Français ayant dû sauver deux balles de match dans la quatrième manche avant de l'emporter en cinq sets, au terme d'un duel de près de quatre heures. Heureux d'avoir réalisé l'«une des plus belles remontées qu['il ait] jamais réalisées», Pioline ne se sent pas prêt à réaliser ce genre d'exploit tous les jours.
Blessure. D'autant qu'il est encore convalescent, après s'être fracturé la main gauche cet été en jouant au volley-ball. Le tournoi américain étant le premier test vraiment sérieux depuis plusieurs semaines. Avec un petit match disputé à Long Island pour toute préparation, Pioline s'attendait à souffrir à New York, surtout à l'attaque de la deuxième semaine. A condition de passer l'obstacle Martin, qui, comme Rusedski, est un ancien finaliste de l'US Open.
Les bleus du tennis ont plutôt le sourire, d'autant qu'Arnaud Clément aura marqué de son empreinte la première semaine en éliminant le tenant du titre Andre Agassi. Samedi, il s'est sorti par miracle des coups du magicien marocain Icham Arazi, celui-ci abandonnant pris de crampes au début de la cinquième manche. «Au quatrième set, j'étais à la rue, avouait Clément. J'ai tenu grâce à mon service. Je savais que ce serait physique, mais j