Menu
Libération

Déferlante de millions sur l'America

Article réservé aux abonnés
publié le 8 septembre 2000 à 4h07

La prochaine coupe de l'America se déroulera en 2003, et déjà le grand vent des transferts fait gonfler ses voiles. Il y a trois jours, on apprenait que le Français Bertrand Pacé, qui barrait le défi tricolore (6e Sens) jusqu'aux demi-finales, rejoignait l'équipe du defender néo-zélandais, triplant ou quadruplant son salaire actuel. Le marché des compétences bat son plein. Le profil de la coupe de l'America 2003 se dessine ainsi: à coups de millions de dollars, on s'arrache régatiers, architectes et équipes techniques. Trois milliardaires débarquent avec comme unique devise: «Pas de limite». En clair, s'offrir tout ce qui est nécessaire pour gagner.

«Tout pour gagner». Parmi eux, Larry Ellisson, PDG du groupe de software Oracle Corporation. Ce Californien, haut en couleur, est considéré comme la deuxième fortune des Etats-Unis (en concurrence avec Bill Gates), estimée à 47 milliards de dollars. Il est imprévisible et incisif. Son surnom: «Bad Boy of Technology». Larry Ellisson a déjà couru Sydney-Hobart.

Un autre Américain s'est également mis sur les rangs. Craig McCaw, qui a vendu son réseau de téléphonie mobile en 1994 au géant AT&T pour 11,5 milliards de dollars. Généreux et attaché à sa ville, il a donné 20 millions de dollars à l'Opéra de Seattle en mai, et se lance dans le grand bain de la Coupe.

Des fortunes européennes s'y mettent aussi. Le Suisse Ernesto Bertarelli, PDG du groupe pharmaceutique Ares-Serono, annonce qu'il va casser sa tirelire (lire ci-contre). Bertarel