Marie-George Buffet, ministre de la Jeunesse et des Sports, a défini, vendredi à Paris, le cadre de la spécificité sportive qu'elle entend défendre pendant la présidence française de l'Union européenne pour aboutir à une déclaration au Conseil européen de Nice, au mois de décembre 2000. Rappelant que le Conseil européen de Feira (Portugal) a «demandé que les institutions européennes tiennent compte, dans la mise en oeuvre des politiques communes, des caractéristiques spécifiques du sport», la ministre souhaite «aboutir à une déclaration commune, j'espère annexée au traité».
La reconnaissance de la spécificité sportive devrait se concrétiser par la protection des joueurs mineurs lors de la signature de leur premier contrat professionnel, ainsi que celle des intérêts des clubs formateurs. La Fifa devrait faire de nouvelles propositions à la commission européenne avant le 30 octobre pour limiter les coûts de transferts. Bruxelles souhaite en effet interdire ces indemnités, au motif de la libre circulation des joueurs. Un a priori libre-échangiste qui met à mal toute la péréquation mise en oeuvre par les instances sportives.
Pendant la présidence française de l'Union, Marie-George Buffet tentera également d'obtenir un consensus sur la participation de la communauté européenne à l'Agence mondiale antidopage (AMA), avant la réunion des ministres des Sports, à Paris, le 6 novembre. «Nous étudions, au travers de la santé, un biais juridique pour que l'Europe puisse financer et siéger