Monza envoyé spécial
On croyait Michael Schumacher fondu dans un métal inoxydable. Ce n'est qu'un homme comme les autres. A l'évocation d'Ayrton Senna, qu'il venait de rejoindre au palmarès de la F1 après avoir signé devant les tifosi la 41e victoire de sa carrière, l'Allemand a craqué et éclaté en sanglots. A vouloir le réconforter, Mika Hakkinen, qui fut l'élève et l'équipier du triple champion du monde brésilien, a bien failli lui aussi laisser entrevoir une faille dans sa carapace. Submergés par l'émotion, les deux hommes sont d'un seul coup devenus les meilleurs amis.
Deuxième virage. Il leur reste pourtant trois courses pour se départager, le quinzième Grand Prix de la saison, disputé sur l'autodrome de Monza, ayant définitivement écarté de la course au titre David Coulthard et Rubens Barrichello. Le Brésilien ne peut plus rattraper ses 31 points de retard, tandis que pour l'Ecossais il faudrait un concours de circonstances improbable pour qu'il précède Hakkinen et Schumacher au soir du Grand Prix de Malaisie, le 22 octobre.
Pour le pilote Ferrari et celui de McLaren, la course s'est arrêtée au deuxième virage, alors que la plupart des pilotes redoutaient l'obstacle de la première chicane modifiée, qui n'a finalement été fatale qu'à Eddie Irvine qui a «oublié» de freiner. Mais c'est un coup de folie de Heinz-Harald Frentzen (lire ci-contre) qui a provoqué un carambolage qui a décimé le peloton et coûté la vie à un pompier, Paolo Ginslinberti, mortellement blessé par des p