Monza envoyé spécial
Rubens Barrichello, poussé hors de la piste comme cinq autres pilotes au premier tour du Grand Prix d'Italie, après un freinage inconsidéré de Heinz-Harald Frentzen, a tenu des propos très sévères à l'encontre du pilote allemand, éliminé lui aussi lors de cet accident. Le Brésilien, d'ordinaire calme, a cette fois levé le ton: «Frentzen devrait écoper de plusieurs Grands Prix de suspension. Depuis quelques courses, il fait n'importe quoi au volant. Tout simplement parce que Trulli [son équipier chez Jordan] est plus rapide que lui. Ce n'est pas la première fois cette saison qu'il tente des choses incroyables dans les premiers mètres de course.» Cette fois, ces choses se sont très mal passées.
Chaos. Mika Salo, impliqué dans l'accident, a souligné qu'un miracle a voulu qu'aucun pilote ne soit blessé. C'était avant de savoir qu'un pompier posté au bord de la piste avait été mortellement blessé par des débris de l'une des monoplaces (1). En loupant son freinage alors qu'il se trouvait, à plus de 250 km/h, derrière la Ferrari de Barrichello et la Jordan de Trulli, Frentzen les a expédiés en dehors de la piste. Dans sa pirouette, Barrichello pousse Coulthard dehors et «rate» de peu la McLaren-Mercedes d'Hakkinen. Derrière, dans le chaos, la Jaguar d'Herbert perdait une roue, tandis que l'Espagnol Pedro de la Rosa escaladait celle d'une autre monoplace. «Je crois que c'était celle de Zonta. Je suis arrivé dans un nuage de fumée avec des voitures arrêtées devant