Madrid de notre correspondant
Un grand club vivant au-dessus de ses moyens. Cette réputation, qui colle à la peau du Real Madrid depuis des lustres, n'a jamais eu des accents aussi véridiques. Le dramatique constat a été fait par le président du club lui-même, Florentino Perez: «C'est un miracle que le Real survive chaque jour.» Explication: la dette colossale accumulée par le club. Selon un récent audit réalisé par le consultant Arthur Andersen, et divulgué la semaine dernière par les dirigeants, celle-ci atteindrait 46, 2 milliards de pesetas, soit plus de 1,8 milliard de francs! Une situation d'autant plus grave que, dans le budget de cette année, les dépenses devraient excéder les recettes de près de 280 millions de francs.
Profil bas. Autre source de tracas et non des moindres, certains créanciers exigent des paiements immédiats, estimés à près de 500 millions de francs. Pour le vainqueur de la Champions League 1999-2000, c'est une drôle de situation. Au lieu de nager dans l'euphorie et de jouer les fiers-à-bras, le prestigieux club madrilène adopte le profil bas. Pour Florentino Perez, nouvellement élu, ce début de saison doit d'abord trouver une solution économique, sans quoi, rappelait-il, jeudi, «l'avenir du club est sombre, très sombre».
Des rumeurs ont même circulé sur la vente de Roberto Carlos et de Raul, mais, face à l'indignation des socios (les supporters), l'idée a vite été abandonnée. Il reste bien sûr la cession de joueurs moins prestigieux, comme le Britanni