Pour leur première apparition en Ligue des champions, les Monégasques n'ont pu s'imposer, hier à Istanbul, face à Galatasaray. Une défaite (3-2) dans l'enceinte surchauffée d'Ali-Sami-Yen, pas mal d'énervement, des retournements de situation, et un constat: sans avoir renoué avec le football bien léché qui avait fait sa flamboyance, l'AS Monaco semble avoir retrouvé le goût du but. «Nous n'avons pas réussi à retrouver notre jeu de la saison passée, concédait avant la rencontre l'entraîneur monégasque Claude Puel. Des tas de petites choses depuis le début de saison ont fait que la machine monégasque est actuellement déréglée.»

Faut-il y voir l'effet des exils de Fabien Barthez (Manchester United), Sabri Lamouchi (Parme) et David Trezeguet (Juventus), partis chercher fortune ailleurs? Le traditionnel coup de blues du champion de France en titre? Les Stanbouliotes, vainqueurs de la dernière édition de la Coupe de l'UEFA face à Arsenal, semblaient, eux, inébranlables. Leur mythique attaquant Hakan Sukur a beau filer à Inter, leur entraîneur Fathi Terim s'exporter à la Fiorentina, rien n'y fait. Les Turcs parviennent quand même à recruter le Brésilien Mario Jardel, l'attaquant vedette du FC Porto, pour 196 millions. Et à rafler, il y a deux semaines, la Supercoupe face au Real Madrid.

De fait, souvent opiniâtres, parfois dépassés, les Monégasques ont regagné leur Rocher avec la nuque douloureuse, sonnés par les coups de massue successifs de Jardel (16e), du caractériel Hagi (29e) e