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Libération

Eunice Barber - François Pépin:la flamme s'éteint

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publié le 14 septembre 2000 à 4h19

Sydney envoyé spécial

L'Académie des sports de Nouvelle-Galles-du-Sud, à Narrabeen, un peu au nord de Sydney, est un bien bel endroit. C'est là que l'équipe de France a pris ses quartiers en attendant de s'installer progressivement au village olympique. Les nuits, paraît-il, y sont fraîches, mais l'ambiance est bouillante. Eunice Barber se charge de la réchauffer.

Et, hier, on n'était pas loin de l'explosion. On soupçonnait que la championne du monde d'heptathlon était en délicatesse avec son entraîneur, François Pépin. Le divorce est aujourd'hui consommé. Et il relance les querelles de clocher entre entraîneurs, qui font le sel de la vie communautaire de l'athlétisme à la française.

«Caprice». Dimanche, Barber a surpris tout son monde en exprimant, devant Pépin, le souhait de travailler désormais le poids et le javelot avec Jean-Yves Cochand, responsable national des épreuves combinées (1), et Claude Monod, qui fut l'un de ses premiers entraîneurs quand elle débarqua de Sierra Leone. En clair, la demoiselle entend travailler avec qui elle veut, quand elle veut. Malaise. On parle de «caprice» d'une star qui se terre dans sa chambre quand elle croit deviner l'ombre d'un journaliste. Hier, François Pépin se lâche. «Si Eunice est au niveau où elle est aujourd'hui, c'est grâce à l'enchaînement de mes séances d'entraînement. En France, on entraîne les heptathlètes comme les décathlètes (les hommes), c'est une erreur. Moi, quand j'entraîne quelqu'un, c'est tout ou rien. Si Eunice ne