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Libération

Abos et chemises à carreaux dans le tableau

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Cérémonie d'ouverture très consensuelle, et sans Pérec.
publié le 16 septembre 2000 à 4h28

Sydney envoyés spéciaux

L'Australie est une petite fille à robe rose qui se couche au milieu d'un stade olympique, un vendredi soir de septembre à Sydney. Devant 110 000 spectateurs, Nikki, 13 ans, se met à rêver. A des JO propres ? Non, pas possible. Alors, Nikki plonge dans les profondeurs océanes de la Grande Barrière de Corail et, poursuivie par des méduses géantes, entame par la mer un voyage onirique en plusieurs tableaux qui doivent exposer l'Australie à la face du monde. Ainsi débute la cérémonie d'ouverture des Jeux.

Mais bien vite, Djakapurra, gentil et balèze danseur aborigène, nous réveille. Et, surprise, voilà la petite Nikki qui touche le grand Abo, quelle émotion, comme un pays qui se réconcilierait? Ah! Ne rêvons pas trop. Dans cette histoire d'Australie pour JO, il va manquer, pur hasard, deux épisodes: l'arrivée des bagnards anglais, à l'origine de l'installation des Blancs, et le massacre des Abos qui en résulta. Peut-être par manque de place ? Ne ricanons pas trop vite. Parce que les Aussies vont nous demander si, pour Paris 2008, on va faire un tableau sur Vichy, hé ?

«Symphonie en tôle». Alors, on se retrouve avec les Abos folklos, le Chant de la Danse des Sept Soeurs, des fûts qui brûlent des feuilles d'eucalyptus, une musique de plombier, boum, pam, clink!, des esprits Gjorn Gjorn, et puis le grand Wandjina, de la même bande à esprits, qui lance le feu. Car «l'Australie est née du feu». Oui Monsieur. Car le feu fait revivre la nature ­ la voilà, d'ailleu