Ce sera leur première grande sortie. Avec le début des épreuves de natation à Sydney, les combinaisons vont faire leur entrée en Mondovision. Le 8 octobre 1999, la Fédération internationale de natation (Fina) autorisait le port de la combinaison aux nageurs, à la sortie d'une réunion discrète de son bureau, à Koweït-City. Depuis, les remous suscités par cette décision n'ont pas cessé. Dans les rangs français on s'étonnait de la rapidité de la décision. Jusque-là, les règlements internationaux interdisaient aux nageurs de se couvrir, ou de s'enduire le corps de quoi que ce soit qui permette de nager plus vite. La forme des maillots était strictement réglementée. Alors, se couvrir des pieds à la tête comme dans une combinaison de plongée équivaut pour certains entraîneurs à une «dénaturation» du sport.
«Rien de sorcier». Pour les supporters du fullbodysuit, il n'est pas question de tricherie. Le maillot intégral constitue une évolution logique du matériel en natation. «Dans les années vingt, les hommes nageaient en maillot de coton, puis on a vu le Nylon arriver, puis le Lycra, explique un fabricant. On a mis du téflon sur les fils, aujourd'hui on améliore les coupes. Il n'y a rien de sorcier là-dedans.» Voire. La combi doit faire gagner quelques précieux millièmes de seconde, grâce à sa coupe et à la texture de son revêtement. Speedo, qui habille 80 % des équipes, a lancé à grand renfort de communication un maillot dit «peau de requin», qui joue sur le drainage de l'eau sur le