Sydney envoyé spécial
C'est le plus beau terrain des Jeux de Sydney. Le Harbour, la baie, est un bras de Pacifique qui traverse la métropole, des Heads, ces falaises qui en gardent l'entrée, jusqu'à la Parramatta River, 21 kilomètres à l'ouest. 270 voiliers vont y régater, dans 9 catégories, du Mistral (planche à voile), au Soling, un quillard à trois équipiers. Et pour la première fois dans l'histoire des Jeux, les spectateurs pourront venir à pied, suivre les courses, du haut des falaises, le long des plages. Ou bien à bord de leur propre voilier.
Coquillages et crustacés. Le Harbour couvre 55 km2, déroule 240 km de côtes. Bien protégé, il abrite une faune d'une grande richesse. Dauphins, requins (la dernière attaque mortelle date de 1963), crabes, crevettes et langoustes, des phoques, 250 espèces d'oiseaux, mouettes, cormorans, sternes, aigles marins, mini-pingouins, perroquets et perruches. Les baleines (franches et à bosse), pénètrent parfois dans le port.
Les Aborigènes, les premiers, ont apprécié sa richesse, s'établissant sur ses côtes, pêchant, ramassant coquillages et crustacés. En 1788, le capitaine Arthur Phillip, qui vient d'y établir sa petite colonie de bagnards, y découvre «le plus beau port du monde. Un millier de navires pourraient y trouver une sécurité totale». Aujourd'hui, les Waterways, le bureau des affaires maritimes, ont comptabilisé 70 000 bateaux de plaisance tout autour du port. 9 000 sont mouillés ou arrimés aux pontons des 50 marinas, 44 yacht-club