La nouvelle mode de l'ovalie française, consistant à se doter d'un entraîneur australien, se solde par un bilan mitigé à l'issue de la première journée du championnat de France de rugby. Réussite convaincante pour les champions en titre, le Stade français, coaché par John Connolly, qui a réussi à s'imposer largement à l'extérieur sur le stade de Bourgoin, un gros calibre. Echec surprenant pour Montferrand, entraîné par son compatriote Lane, et traditionnel prétendant au dernier carré, qui s'est fait humilier par le modeste mais talentueux Aurillac, à domicile, sur le score de 22 à 43. Le derby auvergnat fut d'ailleurs assez chaud en fin de match, l'arbitre abrégeant même celui-ci de quelques secondes, des supporters envahissant le terrain.
Banc fourni. Vainqueurs 42 à 22, les Parisiens n'ont affronté que pendant dix minutes la résistance d'un joli jeu isérois. Ils se sont ensuite baladés à l'instar d'un Moni, blessé l'essentiel de la saison dernière, qui vient inscrire, en solide troisième ligne, le premier essai parisien. L'international Dominici, indisposé par une mycose, n'a pu débuter le match. Par chance, le banc des Parisiens est bien fourni et le jeune Poulain montrera pendant la première heure de jeu qu'il a lui aussi quelque vivacité à l'aile. Si Diego Dominguez a passé à lui seul 24 points, Raffault, qui l'a remplacé, sait lui aussi botter entre les poteaux dans des angles improbables.
Mais le Stade français n'est pas parvenu à prendre d'emblée la tête de la poule 1