Sydney envoyé spécial
Si l'eau a de la mémoire, les molécules de la piscine olympique de Sydney garderont la trace de ce week-end aquatique: huit records du monde battus en deux jours. Dont cinq samedi : 4 x 100 m quatre nages individuel, relais 4 x 100 m féminin, 400 m nage libre, relais 4 x 100 m battu d'une seconde et demie par l'Australie (avec Ian Thorpe, qui vient ravir la médaille d'or au sprinter américain Gary Hall dans les derniers mètres). Et, en passant, dans l'indifférence générale d'un stade bruyamment australien qui préfère aux records les victoires, surtout contre l'ennemi héréditaire américain le plus prestigieux d'entre eux, le record du monde du 100 m libre du Russe Alexandre Popov, battu par l'Australien Michael Klim lors du premier relais du 4 x 100 m. Hier, trois records tombaient : 200 m libre, 100 m papillon et 4 x 100 m quatre nages.
Calendrier. Plusieurs facteurs sont avancés pour expliquer cette accélération des performances. Le calendrier des Jeux, en fin de saison, qui donne plus de temps aux nageurs pour finaliser leur préparation. Les combinaisons intégrales (mais Popov, par exemple, nage en slip et Don Talbot, l'entraîneur australien, estime que l'effet combinaison est plus psychologique que physique). Et puis il y a la piscine de Sydney. «Cette piscine est la plus rapide du monde, dit Gary Hall. Je ne suis pas assez fort en hydrodynamique pour donner une explication scientifique; je crois que c'est surtout psychologique.»
Pour Claude Fauquet