Sydney envoyé spécial
Le judo belge est en pleine crise schizophrène. Victime de ses règlements de comptes linguistiques, comme pour la plupart des sports du pays. Au centre de cette polémique, toujours le même personnage, Jean-Marie Dedecker, ancien judoka, manager, sénateur et candidat au fauteuil de bourgmestre d'Ostende. Une bagarre sans fin qui a traversé les océans pour venir pourrir l'ambiance et l'organisation de l'équipe à Sydney.
Didier Saublen, directeur technique national de la Ligue francophone de judo (LFJ), est en temps normal co-entraîneur de l'équipe nationale, sauf pour trois des judokates. Situation très bizarre, donc, où l'on voit Saublen laisser sa chaise de coach au bord du tatami à Dedecker. Et errer dans les tribunes. Paradoxe difficile à vivre mais que l'entraîneur a dû accepter. «La décision appartient au comité olympique belge. Pour les Jeux, exceptionnellement, si un athlète est médaillable, il peut exiger d'avoir son entraîneur personnel sur la chaise. Le comité olympique a tranché. Alors patience.» On peut aisément imaginer l'ambiance : Dedecker, qui a obtenu une accréditation, loge aussi au Village olympique...
Exclu. Ce qui agace Saublen, c'est que la décision du comité olympique belge va contre l'avis de la fédération qui chapeaute les deux ligues wallonne et flamande, la LFJ et la VJF. Elle réaffirme que Dedecker est exclu et assure que les deux coaches à Sydney se nomment Didier Saublen pour les francophones et Alexander Jatskevitch pour les F