Menu
Libération

Reebok attend un coup de fil

Article réservé aux abonnés
Depuis 1988, le sponsor a revu à la hausse les contrats de l'athlète.
publié le 22 septembre 2000 à 4h37

Chez Reebok, le sponsor de Marie-José Pérec, l'envie de comprendre ce qui s'était passé à Singapour dominait hier sur les angoisses en termes d'image de la défection de la triple championne olympique. «Nous attendons son coup de fil,» commentait-on au siège parisien de l'équipementier américain. Il faut dire que Reebok a le mérite de la fidélité, en dépit de la longue maladie et des deux dernières années quasi blanches de la Guadeloupéenne. C'est l'année des Jeux de Séoul en 1988 que la firme signe son premier contrat avec l'athlète française, qui n'était pourtant pas parvenue à se hisser sur le podium du 200 m. Un contrat continuellement revu à la hausse depuis lors.

En 1996, l'année d'Atlanta et du doublé olympique, la championne recevait 2 millions de francs par an de revenus de ce sponsor, hors primes de résultats. «Les chiffres sont confidentiels, se bornait-on à indiquer hier chez Reebok France. Mais nous soutenons toujours nos athlètes.»

Depuis le début de l'année, Reebok a organisé un défilé de mode et deux campagnes de pub autour de Marie-José Pérec au cinéma et à la télévision sous le slogan nietzschéen de «ce qui ne nous tue pas nous rend plus fort». Alors, la vision sur la scène australienne des chaussures Reebok, un «outil de travail» au pied de la gazelle habillée Adidas, sponsor de l'équipe de France, prend des airs de cerise sur le gâteau. Comme si le «produit», une fois lancé, suffisait à la renommée du sponsor envers et contre tout.

Il est vrai que Marie-José