Nous n'en sommes qu'au stade des huitièmes de finale, mais il semble d'ores et déjà que le traditionnel paysage olympique pugilistique soit en phase de mutation. Ainsi, vendredi, le jeune Isérois Brahim Asloum est venu couper court au duel américano-cubain dans la catégorie des 48 kilos (mouche). Le Français a, nettement, battu aux points l'Américain Brian Viloria champion du monde en titre, celui-là même qui l'avait éliminé en quarts de finale des derniers championnats du monde. A 21 ans, Asloum a mené son combat avec une maîtrise de vieux briscard. Bien protégé derrière ses gants, mobile, il a touché son adversaire grâce à sa rapidité de bras et son coup d'oeil. Les conseils d'Evander Holyfield, champion du monde (professionnel) des lourds, promu conseiller de l'équipe américaine de boxe, ont été de peu de secours à Vilora.
Asloum rejoint un autre tricolore en quarts de finale, Jackson Chanet, qui s'est qualifié jeudi dans la catégorie des 91 kg (lourds) en battant l'Algérien Mohamed Azzaoui avant la limite des quatre rounds (fait rarissime en boxe amateur), par arrêt de l'arbitre à la 2e reprise. En quarts de finale, lundi Asloum affrontera le Sud-Coréen Kim Ki-suk; mardi, Jackson Chanet rencontrera le Russe Soultanakhmed Ibraguimov.
Mais le quart de finale vedette de la catégorie reine (lourds) opposera le Cubain Felix Savon à l'Américain Michael Bennett, une finale avant la lettre. Ce combat résume à lui seul toute la boxe. Savon, idole cubaine, vise un troisième titre ol