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Libération

Grandes gueules et black business

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publié le 23 septembre 2000 à 4h42

Sydney envoyé spécial

Dans la planète sprint, les trois initiales du HSI brillent comme l'étoile dominante, à la place autrefois détenue par le Santa Monica Track Club de Carl Lewis. Une belle tripotée de stars qui est entrée en piste vendredi à Sydney (lire ci-dessous), autour de Maurice Greene, champion du monde et recordman du monde du 100 m (9'' 79), Ato Boldon, champion du monde du 200 m et favori sur la distance, Jon Drummond, Inger Miller (200 m)... HSI, basé à Los Angeles, compte une demi-douzaine d'humains parmi les plus rapides au monde et une douzaine de stars montantes prêtes à les remplacer. Entre eux, les collègues de ce club très fermé s'appellent les «beautiful people». Leur entraîneur, John Smith, dit: «Quand je les regarde à l'entraînement, je rêve parfois que je suis devant ma télé. Je zappe et d'une chaîne à l'autre, j'ai le meilleur coureur dans chaque catégorie.»

Entreprise. Si le HSI était une équipe nationale, elle aurait fini deuxième derrière les Etats-Unis au nombre de médailles d'or lors des championnats du monde de Séville, en 1999. Les membres de l'Institut sont d'ailleurs américains pour la plupart, mais défendent avant tout les couleurs de leur boîte. Souvent, plutôt que la bannière étoilée, c'est le drapeau du HSI qu'ils agitent après une victoire en meeting. A Sydney, ils ont loué une maison, loin du Village olympique. «Je suis toujours membre de l'équipe des Etats-Unis», doit préciser Greene.

Le HSI est avant tout une entreprise commerciale qu