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Libération

Sales histoires pour les Jeux «propres»

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publié le 23 septembre 2000 à 4h42

Sydney envoyé spécial

C'est une bien belle histoire, de celles qui font la richesse de l'olympisme. Il était une fois un pays riche en argent mais pauvre en médailles, le Qatar, qui eut une grande idée : pourquoi ne pas acheter à l'étranger quelques sportifs émérites. Ainsi fut fait, et le Qatar partit faire son marché en Bulgarie. Contre un million de dollars, l'émirat du Golfe persique repartit avec huit beaux haltérophiles rebaptisés de noms arabes. Bingo: Petar Tanev, devenu Saelem Nayef Badr, glana deux médailles d'or en 1999 aux championnats du monde à Athènes. Première satisfaction, avant d'autres, à Sydney.

Mais vendredi, hélas, Saelem Nayef Badr et son compère Sulyan Abbas Nader, anciennement Andrei Ivanov, ont répondu absents pour la finale des 77 kg. «Ils sont sortis du Village olympique jeudi soir pour manger dehors et aujourd'hui, ils ont la diarrhée», a expliqué la Fédération du Qatar. Hélas, les mauvaises langues remarquent que, quelques heures avant leur désistement, on avait annoncé la découverte de trois cas de dopage dans l'équipe bulgare, entraînant son exclusion des Jeux. Or, les nouveaux Qataris s'entraînaient avec leurs anciens compatriotes bulgares. Mais on a bien le droit d'avoir une diarrhée, non ?

Diurétiques. En attendant d'en savoir plus, une certitude: l'haltérophilie est le seul sport où il suffit, pour ramasser une médaille, d'arriver quatrième ou cinquième, puis d'attendre que les précédents soient contrôlés positifs. La championne olympique des