Indianapolis envoyé spécial
L'absence d'un Grand Prix des Etats-Unis au calendrier de la formule 1 était une anomalie depuis 1991, quand la dernière course locale s'était disputée dans les rues de Phoenix. Même si l'audience de la F1 est à peu près nul dans les cinquante Etats américains, cette catégorie ne pouvait pas rester à l'écart du continent à l'heure où le championnat Indy Car (réservé à des monoplaces surpuissantes mais plus rustiques que les F1) envisage de s'exporter en Europe.
Mais après des expériences peu convaincantes sur des circuits provisoires, bricolés dans les rues de quelques grandes villes (Long Beach, Las Vegas, Détroit, Dallas, Phoenix), la formule 1 ne voulait pas revenir n'importe où aux Etats-Unis. Il lui fallait un circuit digne de son standing, et ce lieu n'existait qu'à Indianapolis, dont le circuit est mondialement connu pour la course des 500 miles qui s'y déroule une fois l'an. Ce n'est cependant pas cette boucle mythique qu'empruntent ce week-end les monoplaces de F1 pour le quinzième Grand Prix de la saison.
A l'initiative de Tony George, l'héritier de la famille Hulman-George, propriétaire du circuit depuis 1945, des travaux considérables ont été engagés il y a deux ans pour construire une piste spéciale pour la F1. Au passage, le circuit d'Indianapolis, inauguré en 1909, a été modernisé et s'est doté d'infrastructures ultra-modernes. Au total, ce sont 47 millions de dollars (350 millions de francs) qui ont été engagés pour ce chantier.
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