400 m haies dames
Or : Irina Privalova (Rus) 53"02
Argent : Deon Hemmings (Jam) 53"45
Bronze : Nouzha Bidouane (Mar) 53"57
Pendant dix ans, la belle sprinteuse a couru derrière le succès. Mais l'or jamais ne venait. Du bronze, de l'argent, oui ; pas plus. Barrée par les Américaines ou par les Caribéennes, Irina Privalova a fini par en avoir marre. Reconvertie sur le 400 m haies depuis l'hiver, l'apprentie n'a mis que quelques mois pour atteindre le sommet.
«Trop mal». Pourtant, elle avait juré de ne jamais passer sur le tour de piste : le 400 m, avec ou sans haies, «ça fait trop mal». Son sourire, hier à l'arrivée, montre qu'il est parfois bon de se tromper. Trois mètres d'avance sur la médaillée d'or à Atlanta, la Jamaïcaine Hemmings, une amélioration d'une seconde de sa meilleure performance réussie en demi-finale : pour son huitième 400 m haies en compétition, la Russe de Malakhova a réussi son coup.
C'est l'hiver dernier qu'Irina, 31 ans, décide de prendre un virage. Trop de blessures, trop de désillusions. «Après les championnats du monde à Séville l'an dernier, j'étais blessée. On a décidé d'en finir avec le 100 m. Une concurrence trop forte, impossible d'avoir l'or.» «On», c'est Irina et Vladimir Parashchuk, son mari et coach. En février, la Russe passe donc sur les haies. «C'est mon entraîneur qui en a décidé ainsi.»
Au début, elle tâtonne, il est question de courtes distances : 100 m haies. Mais avec sa puissance, elle a du mal à trouver le rythme. Elle tente le coup à l'e