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Libération
Interview

50 km à pied, ça pompe énormément

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publié le 29 septembre 2000 à 4h52

20 km marche dames

Or : Wang Liping (Chn)

Argent : Kjersti Plaetzer (Nor)

Bronze : Maria Vasco (Esp)

L'Australienne Jane Saville avait quasiment course gagné, hier, dans le 20 km marche. Elle allait entrer dans le stade, largement en tête. Un juge s'est alors avancé vers elle : pour la troisième fois depuis le départ, aucun de ses deux pieds n'a été en contact avec le sol : elle courait, donc. Eliminée à une centaine de mètres de la médaille d'or. Et les larmes. Et la seule envie de trouver «un flingue, pour me tirer une balle». Gérard Lelièvre, ancien marcheur et entraîneur national, revient sur l'ingratitude de ce sport alors que trois marcheurs français étaient alignés dans le 50 km, la nuit dernière.

Pourquoi devient-on marcheur ?

Pourquoi ne le deviendrait-on pas ? Cela tient au caractère, il faut aimer l'effort de longue durée, l'effort gratuit. C'est aussi un retour aux sources puisque, souvent, l'entraînement se fait dans la nature.

Comment devient-on marcheur ?

L'apprentissage est long, il faut être très patient car c'est une spécialité technique et physique. L'un ne peut pas aller sans l'autre. On peut la comparer à la conduite : il ne suffit pas d'avoir une grosse voiture, il faut aussi savoir la conduire.

Qu'est-ce qui fait un bon marcheur ?

D'abord le sens de la préparation et le choix des objectifs, car, en marche, ils sont limités. Un marcheur de 50 km n'en disputera que deux dans la saison, donc il est obligé d'être prêt pour ces dates. Pour des raisons de récupération