Sydney envoyé spécial
Brahim Asloum est sur un courant ascendant: depuis qu'il est arrivé à Sydney, tout lui réussit. Hier, en battant le Cubain Romero Esquirol Maikro, champion olympique à Atlanta, il s'est propulsé en finale des 48 kg (mi-mouche) avec, au minimum, une médaille d'argent à la clé. Celui que ses amis appellent Atchoum sait qu'il peut marquer l'histoire de la boxe française s'il bat, demain en finale, l'Espagnol Rafael Lozano Munoz, troisième à Atlanta. Et de ça, le petit boxeur en a déjà rêvé: «Tous les jours. Avec à chaque fois un autre petit point à atteindre. Car j'essaie toujours de réaliser mes rêves.» Le boxeur de Bourgoin-Jallieu (Isère) a été exaucé, à en faire rougir son entraîneur national, Dominique Nato: «Il ne fallait pas laisser s'exprimer le Cubain. Il fallait l'étouffer. Il l'a fait. Avec son coeur et sa détermination, il a été capable d'enrayer cette redoutable machine à frapper.»
Limites inconnues. Dans le camp tricolore, on n'explose pas de joie. Il reste un combat à livrer, face à un adversaire qui a déjà battu l'Isérois lors des sélections olympiques. «Je ne connais pas ses limites, soufflait cependant Dominique Nato à propos de son poulain. Je les découvre de jour en jour.» Asloum aussi puisqu'il s'est payé coup sur coup le champion du monde américain et le champion olympique cubain. «J'ai enclenché la marche avant et je ne peux plus m'arrêter, disait-il après son combat. J'ai vu ce qu'il valait et, après le premier round (terminé 2-2, ndl