Sydney envoyé spécial
Dans la chronique du dopage, vingt-neuvième sport olympique, les dirigeants du CIO ont eu hier une illumination: «Tout le monde doit réaliser que le problème est partout, a affirmé Dick Pound, vice-président de l'institution. Il ne se limite pas à un unique pays, et aucune nation n'est immunisée.» Même révélation du prince Alexandre de Mérode, responsable médical du Comité olympique: «Chacun comprend que le dopage est un fait.» Notamment chez les Américains, ce qu'on avait tendance à oublier. Le CIO a insisté hier pour que les Etats-Unis règlent les affaires de dopage sur la place publique et pas dans leur arrière-boutique. «Rien ne permet de s'exonérer de l'obligation de nommer les personnes impliquées, a indiqué Dick Pound. Si vous êtes accusés de meurtre, c'est rendu public. On n'attend pas le verdict pour l'annoncer.»
«Attitude de tartuffe».
Du coup, le comité olympique américain prend la mouche. L'un de ses responsables, Norm Blake, dénonce la «chasse aux sorcières» contre les athlètes américains: «Les autres pays trouvent qu'aux Etats-Unis nous avons une attitude de tartufe qui mérite un retour de bâton. Je ne sais pas si cela est vrai», ajoute l'éminent personnage, un homme prudent. Il justifie, par ailleurs, le silence sur le cas Hunter, «époux d'une femme remarquable»: «Dès lors qu'il était sur le point de prendre sa retraite, qu'il ne participait pas à la compétition et qu'il l'avait fait savoir à l'avance, était-ce bien nécessaire de rendre cela