Les performances jusqu'à présent lamentables des Français en athlétisme compliquent la tâche des commentateurs. Sur France Télévision, Patrick Montel en énerve beaucoup par son enthousiasme permanent, pourtant tempéré par la compétence sereine et chaleureuse de Bernard Faure. Les deux hommes forment en fait un duo attachant où chacun peut corriger l'autre quand il se trompe (ça arrive à tout le monde), sans que le brave téléspectateur sente de rapport de force. Mais ils ne sont pas aidés par l'équipe de France transformée en «hôpital». Stéphane Diagana a quitté les Jeux avant le début, Marie-José Pérec est partie avant ses séries, Eunice Barber a abandonné l'heptathlon et Jean Galfione a été éliminé lors des qualifications. Deux Françaises sont enfin arrivées en finale, dans le 100 mètres haies, mais l'une d'elle est si mal partie qu'elle s'est retrouvée avec deux mètres de retard sur tout le monde après deux mètres de course, et Patrick Montel a dit spontanément : «On a pensé un moment à un faux départ.» Puis (les Françaises étant sixième et septième) : «Le compteur n'est plus à zéro. On est toujours à zéro médaille, mais deux finalistes.» Les ambitions sont devenues modestes. Patrick Montel ne cesse d'aller au charbon, par exemple pour commenter les éliminations des Français à la perche, dont les Australiens n'offrirent pas d'images : «Je fais un peu de radio, parce que le réalisateur, ça ne l'intéresse pas.» Avec une amusante sincérité, il dit son regret de retrouver le s
Dans la même rubrique