Football féminin

Or : Norvège

Argent : Etats-Unis

Bronze : Allemagne

A force de voir des footballeuses australiennes ou américaines poser nues sur des calendriers ou dans des revues, en échange d'un peu de reconnaissance ou d'une poignée de dollars, on se demandait si ces dames sauraient encore titiller le cuir. Qu'on se rassure : les bienheureux qui ont fait hier le déplacement au Sydney Football Stadium pour la finale Etats-Unis-Norvège (2-3) ont senti comme une grâce les envelopper au fil du match. C'était à en grimper au rideau, à tel point qu'un spectateur est venu en plein match escalader le but des Américaines pour s'installer sur la barre transversale. Tout cela le transportait, et il avait bien raison.

Pas de cinéma. «Qu'est-ce qu'elles jouent bien, pour des gonzesses !», se disait, à l'entame de la partie, le spectateur mâle australien en éclusant bière sur bière, avec un rythme aussi échevelé que celui du match. Au final, il avait changé d'opinion : «Ils jouent bien, pour des mecs !» Car ces femmes égalent les hommes, et bien des matchs de D1 n'arrivent pas à la cheville du spectacle d'hier. Là où elles les dépassent, c'est dans l'esprit : très peu de fautes, pas d'antijeu, pas de cinéma. Le foot sans le mauvais côté du foot.

A ce jeu, les Américaines dominent la planète : championnes du monde en 1991 et en 1999, championnes olympiques en 1996. Elles n'ont eu que quelques rares faiblesses : face à la Norvège. Cette année, elles ne compt