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Libération

Des Lions morts de faim

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publié le 30 septembre 2000 à 4h54

Sydney envoyé spécial

Les lionceaux ont grandi. «Nous sommes les Lions indomptables, il n'y a pas de différence», dit Samuel Eto'o, dit Eto'o fils, numéro 9 de l'équipe du Cameroun. Vendredi, c'est dans le stade absolument désert d'une équipe de première division australienne, les Marconi Stallions, que l'équipe s'entraînait, sous un soleil brûlant. Seuls les officiels du club de Sydney ont vu les jeunes Camerounais se préparer et ils sont impressionnés: «Ils sont rapides et affûtés.» Samedi (1), devant 110 000 spectateurs, les Africains affrontent l'Espagne en finale olympique.

Une médaille d'or serait la toute première, pour le Cameroun, qui n'en a que deux à son palmarès olympique, d'argent et de bronze, remportées par des boxeurs en 1968 et 1984. Ce serait aussi le premier titre intercontinental pour les Lions, abonnés aux victoires en Coupe d'Afrique (la dernière cette année, contre les Super Eagles nigérians), mais qui n'ont jamais passé les quarts de finale en Coupe du monde.

«Pour le continent». «Nous essaierons de tout mettre dans la balance pour gagner, dit l'entraîneur, Jean-Paul Akono. Pour tout le peuple du Cameroun, pour le continent africain, pour réaliser le doublé, après le Nigeria à Atlanta. Il est temps de faire respecter le foot africain, de faire comprendre que les résultats des équipes africaines ne sont pas dus au hasard.» Geremi Njitap Fotso, capitaine de l'équipe et joueur du Real Madrid, connaît bien le foot ibérique. Il n'a aucun doute : «Nous sommes