Suzuka envoyé spécial
Encore quelques semaines de travail et les «forçats» de Bridgestone seront rejoints par les «bagnards» de Michelin. La saison prochaine, le manufacturier japonais perdra son monopole en F1, et les monteurs de Bridgestone partageront leur tâche harassante avec leurs homologues français. En attendant, et pour les deux derniers Grand Prix de la saison, ils doivent jongler avec plus de 2 000 pneus par week-end de course.
C'est un Anglais d'origine polonaise, Peter Grzelinski, qui a la responsabilité de mettre de l'ordre dans l'immense puzzle que représente la distribution des pneumatiques alloués à chaque équipe. A l'occasion de l'épreuve japonaise, et pour la première fois de la saison, un seul type de pneus pour le sec a été retenu, mais trois gommes différentes ont été fabriquées pour la pluie. «Tous nos pneus de course sortent de notre usine de la banlieue de Tokyo. Hormis pour les courses asiatiques (Japon et Malaisie) et le Grand Prix d'Australie, ils transitent par notre base britannique, près d'Oxford, où nous procédons à leur marquage, afin de savoir à quelle voiture ils sont destinés, explique Grzelinski. Le nombre de trains (quatre roues) est limité à 32 pneus sec et 28 pneus pluie par voiture et par pilote pour un Grand Prix.»
La seule mise en conteneur est un véritable casse-tête qui obéit à une règle bien précise pour faciliter la tâche des monteurs dès qu'ils réceptionnent les pneus sur le circuit. «Nous disposons de quinze à dix-sept monteurs q