Suzuka envoyé spécial
Michael Schumacher n'a oublié personne. Tout le monde chez Ferrari a eu le droit à l'accolade du nouveau champion du monde des pilotes. Corinna Schumacher a savouré deux longs baisers tendres, avant d'être à nouveau ballottée par une marée rouge et bruyante. Puis elle a regardé son héros de mari, tout là-haut sur le podium, s'imprégner de ce moment d'extrême émotion dont il n'a pas su ensuite décrire l'intensité. Le titre qu'il vient d'apporter à Ferrari vaut bien, à lui seul, ses deux précédents acquis chez Benetton en 1994 et 1995. Pour faire bonne mesure, il y a ajouté la manière et une bonne dose de suspense.
Installé en pole position, Michael Schumacher pouvait tuer la course dès le départ, mais c'est Hakkinen, son voisin de première ligne, qui lui a grillé la politesse. «J'ai vraiment un problème avec les départs ici et je n'ai rien pu faire pour contrer Mika qui est vraiment parti très vite.» Dès lors, les deux hommes oublient le reste de la meute. Leurs équipiers respectifs (Coulthard et Barrichello), ne peuvent même pas apprécier le spectacle. Ils sont déjà trop loin. Pendant plus de vingt tours, Hakkinen creuse un petit écart sur la Ferrari et, avant son premier arrêt-ravitaillement au 22e tour, la McLaren possède un avantage supérieur à 2 secondes. C'est suffisant pour que le Finlandais retrouve la tête lorsque Schumacher ressort des stands à son tour.
Hakkinen, encore champion du monde en titre pour quelques minutes, reprend son rythme très éle