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Libération

Sur le pont avec Cammas

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publié le 11 octobre 2000 à 5h15

Royan envoyé spécial

L'embellie est générale pour les trimarans de 18 mètres. La flotte grandit (6 bateaux en 2000, le double à la fin de l'an prochain), les performances s'homogénéisent, le circuit se stabilise (deux transats au large et quatre Grands Prix en bord de côte), les performances progressent. Les budgets longtemps miséreux enflent jusqu'à de justes proportions et les skippers longtemps esseulés recommencent à pouvoir embaucher des équipiers, des techniciens. Franck Cammas incarne au mieux cette nouvelle donne. Le skipper de Groupama vient de remporter le classement général à l'issue de la saison (lire ci-dessous). Cammas, 27 ans, a remporté Québec-Saint-Malo en équipage et a campé aux avant-postes des Grands Prix, l'année durant. Navigation à son bord, à l'occasion du Grand Prix de Royan (Charente-Maritime), dimanche.

9 heures, vérifications. Il fait doux. Un peu été indien, un peu automne pommes et châtaignes. Les neuf équipiers déboulent en ordre dispersé et vaquent aux vérifications matinales. Le navigateur astique son ordinateur de bord, le tacticien révise les instructions de course, les «singes» du bord grimpent de-ci,de-là pour huiler, scotcher, visser. Cammas parle doucement, pas vraiment libéré d'une certaine timidité, mais l'oeil à tout. Et dès que le trimaran vert décolle du ponton, il impose son capitanat, avide de performances mais soucieux de la sécurité de chacun.

10 heures, cirés. Le vent est mollasson mais ces bateaux vont extrêmement vite et la sen