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Libération

la lutte antidopage pedale dans la farce

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L'Union cycliste internationale provoque la France.
publié le 12 octobre 2000 à 5h18

La lutte contre le dopage a tourné, à l'occasion des championnats du monde de cyclisme à Plouay (Morbihan), à la lamentable farce, dont le dindon n'est autre que son héraut français depuis trois ans, Marie-George Buffet. La ministre de la Jeunesse et des Sports a en effet essuyé un double camouflet lundi soir, avec les nouvelles initiatives de l'Union cycliste internationale (UCI). L'instance internationale a décidé unilatéralement de détruire le 15 novembre les échantillons d'urine congelés, prélevés en juillet sur les coureurs du Tour de France, et conservés au Laboratoire national de dépistage du dopage de Châtenay-Malabry, si le Comité international olympique (CIO) ne validait pas la méthode française de détection urinaire de l'EPO d'ici là. «On ne pouvait pas conserver ces échantillons pendant 26 ans», s'est justifié à Plouay, le président de l'UCI, Hein Verbruggen. Dans la foulée, l'UCI a déterré la hache de guerre en décidant d'organiser ses propres contrôles sur les championnats du monde, les échantillons étant analysés au laboratoire allemand de Cologne.

Echelons. Au ministère, l'incompréhension était totale hier: «Nous avions organisé vendredi au ministère une réunion constructive avec Hein Verbruggen et Michel Boyon, le président du Conseil de lutte et de prévention contre le dopage (CPLD). Verbruggen en est sorti satisfait. Un groupe de travail devait même nous réunir dès cette semaine pour aplanir les difficultés juridiques qui nous opposent.»

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